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Aquaprox I-Tech met l’accent sur les retours d’expérience

16 janvier 2023 Paru dans le N°458 ( mots)
© Aquaprox I-Tech

La Belgique comme une initiative pionnière dans la réutilisation des effluents agroalimentaires. Depuis deux ans, ABEA, le réseau des entreprises agroalimentaires bretonnes et Aquaprox I-Tech, ont mis en place un partenariat visant à proposer aux industriels de l’agroalimentaire bretons de repenser leur usage de l’eau. Deux sites industriels ont ainsi permis de comprendre les technologies proposées lors d’un voyage d’étude.

La disponibilité de la ressource eau pour répondre aux besoins des différents usagers, dont l’industrie agroalimentaire, devient de plus en plus critique en Bretagne, en témoignent les trois mois de sécheresse de l’été 2022.

C’est sur cette thématique que les deux partenaires ont organisé un voyage d’étude en Belgique, avec plus d’une vingtaine d’industriels et un représentant de l’Association Nationale de l’industrie Agroalimentaire (ANIA) de la CCI de Bretagne et d’Adria Food Law. L’objectif ? Partager le retour d’expérience d’Aquaprox I-Tech en Belgique sur la réutilisation des effluents traités en vue d’un nouvel usage apte au contact alimentaire dans le process industriel.

Alors qu’en France, il existe des freins règlementaires pour cet usage, l’ABEA et ses adhérents, avec l’appui technique d’Aquaprox I-Tech, se mobilisent depuis 4 ans auprès des autorités compétentes pour que la pratique soit autorisée en France.

De l’importance des retours d’expérience

Dans le cadre du voyage d’étude, les participants ont eu l’occasion de visiter un abattoir de bovins et une unité de lavage de citernes de produits alimentaires dans la province flamande, et plus particulièrement leurs installations de Reuse en sortie de station d’épuration. 

Grâce à la technologie mise en place par Aaqua, société sœur d’Aquaprox localisée en Belgique, les deux industriels couvrent entre 70 et 80% de leurs besoins en eau grâce à la réutilisation de l’eau dans le process. Parmi les avantages évoqués, ils citent les économies sur l'achat d'eau municipale, la diminution des coûts de rejet, la possibilité d’utiliser l’eau déminéralisée directement en production de vapeur industrielle, la récupération et utilisation des calories des effluents de station sans oublier le retour sur investissement en moins de trois ans. 

De ce voyage d’étude qui a permis de se faire une idée sur les technologies et le cadre réglementaire applicables en Belgique, plusieurs enseignements peuvent être tirés :

- Toutes les solutions technologiques existent en Belgique et sont éprouvées de longue date,

- Basée sur la qualité de l'eau et la responsabilisation de l'exploitant (au travers de la démarche d’analyse et maîtrise des risques HACCP), l’approche belge est pragmatique et de bon sens,

- La réglementation européenne n'oppose pas de freins au développement de la valorisation des effluents agroalimentaires traités.

Pour Thomas Feron, directeur général délégué d’Aquaprox I-Tech et ABEA, la généralisation de la Reuse se traduit avant tout par des retours d’expérience qui doivent pousser les autorités à légiférer. « Pour bien concevoir une installation de Reuse, une expertise en traitement des effluents est indispensable. Lorsqu’on maîtrise ce savoir-faire, il n’existe plus aucun frein technologique à la production d’eau de qualité potable en partant d’une eau de station d’épuration. » Et Clothilde d’Argentré, cheffe de projets environnement à l’ABEA de souligner : « aller voir ce qui se fait chez nos voisins européens permet d’appuyer nos demandes auprès de l’administration française. Le retour d’expériences concluant depuis plus de 10 ans en Belgique est de nature à rassurer sur la capacité des industriels français à mettre en œuvre les mêmes procédés, avec des garanties sur maîtrise des risques sanitaires ». 

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