Le chiffre d’affaires réalisé par les canalisateurs en France s’est élevé à 5,2 milliards d’euros en 2016, dont 4,8 milliards pour les canalisations d’eau potable et d’assainissement et 406 millions d’euros pour les canalisations de gaz. Le consensus sur la fin de la chute de l’investissement des collectivités, voire de la reprise de l’investissement, tirée par le bloc communal, fait espérer une légère reprise pour l’ensemble des travaux publics.
Après
une baisse d’activité de 6 % en 2014 et 8 % en 2015 et
des baisses particulièrement marquées de 20 % à 30 % pour 8 des 21
anciennes régions, l’année 2016 aura sans doute été celle de la
stabilisation, avec un chiffre d’affaires comprise entre -1 % et 0,5 %, par
rapport à 2015 pour l’ensemble de la profession et du territoire.
En
2016, la visibilité s’améliore légèrement avec un carnet de commandes à 3,6
mois contre 3,1 mois en 2015, mais avec de grandes disparités selon la taille
des entreprises, allant de 2,5 mois pour les plus petites à 5,4 pour les plus
grandes. Celles-ci font globalement le constat d’une activité de plus en plus
concentrée sur l’année, du lent démarrage des opérations, engendrant de
nombreux problèmes, en termes de visibilité, de prix, de trésorerie et de
délais de paiement, et de facto, de gestion du temps et des ressources
humaines.
Globalement,
Canalisateurs de France estime que les changements induits par la loi NOTRe génèrent
toujours un attentisme important même si des appels à projets permettent de
voir émerger des projets dans certaines régions. C’est par exemple le cas sur
le bassin Adour-Garonne où 80 M€ de subventions ont été consacrées à la lutte
contre les fuites dans les réseaux d’eau potable.
Malgré
une remontée du solde d’opinion sur les prix tout au long de l’année 2015, les
entreprises sont toujours plus nombreuses à anticiper une nouvelle baisse
plutôt qu’une hausse. Les prix sont tirés vers le bas, principalement dû à une
concurrence accrue. Les délais de paiement sont évalués à 56 jours de délais
dits « classiques » et 28 jours de délais dits « cachés »,
tous clients confondus. Rappelons que le délai de paiement applicable aux
collectivités est de 30 jours.
Le
consensus sur la fin de la chute de l’investissement des collectivités, voire
de la reprise de l’investissement, tirée par le bloc communal, fait espérer une
légère reprise pour l’ensemble des travaux publics. Dans le domaine de l’eau et
de l’assainissement, qui a la particularité d’être financé par les budgets
annexes, eux-mêmes alimentés par les factures d’eau, les prévisions doivent
être prudentes.
L’harmonisation
des prix de l’eau dans le cadre des fusions, les transferts des compétences eau
et assainissement aux EPCI à fiscalité propre continuent de créer un climat
d’attentisme, susceptible d’impacter l’activité.
Sans
être celle d’une franche reprise, l’année 2017 devrait, selon Canalisateurs de France,
permettre un frémissement.