Depuis fin 2020, les entreprises constatent d’importantes difficultés de production pour certains de leurs fournisseurs, elles-mêmes étant dues à des difficultés d’approvisionnement des matières premières utilisées pour leurs produits. La plupart des matières sont à ce jour concernées mais c’est particulièrement criant pour les matières plastiques et métalliques. Face à ce constat, les Canalisateurs alertent les donneurs d’ordre sur ces difficultés, qui peuvent entraîner une rupture d’approvisionnement et une augmentation importante des coûts pour les entreprises de canalisations.
Ces difficultés
d’approvisionnement sont dues à différents facteurs, parmi lesquels :
- Nouveaux besoins
de matières dues à l’épidémie de Coronavirus ;
- Des facteurs
climatiques (vague de froid aux Etats Unis notamment) ;
- La déclaration
de la « Force Majeure » de nombreux industriels producteurs de
polymères aux USA et en Europe, par manque de matières premières et/ou
défaillance de leur outil de production ;
- La mise en
maintenance d’usines transformant les matières premières destinées à fournir
nos fabricants de tubes en PVC, PE et PP ;
- Une augmentation
importante des coûts de transport sur le fret maritime ;
- Une forte
activité industrielle en Asie captant une partie importante de la production.
Ce contexte peut
avoir trois conséquences majeures pour les entreprises de canalisations :
- Une augmentation
importante des coûts et des prix sur ces mêmes produits pour les
entreprises ;
- Une augmentation
des délais de réalisation des chantiers.
Dans un
contexte déjà difficile, marqué en particulier par une commande publique
en berne depuis plus d’un an (baisse de 29 % du nombre d’appels d’offres
canalisations en 2020 par rapport à 2019) et une hausse des coûts (parmi
lesquels le surcoût lié à l’épidémie), cette nouvelle difficulté serait
difficilement absorbable pour les entreprises de canalisations. « Dans
un contexte déjà difficile, notre syndicat souhaite attirer l’attention des
maîtres d’ouvrage sur les difficultés d’approvisionnement des entreprises, qui
ont des conséquences sur le planning de réalisation des chantiers. Il est
nécessaire de procéder à des prolongations et ajustements sur les délais
d’exécution pour tenir compte de cette situation. C’est pourquoi, j’en appelle
aux donneurs d’ordre et je leur demande d’utiliser les outils à leur
disposition et de faire preuve de souplesse, pour que les entreprises puissent
participer pleinement à la relance sur les territoires », explique Alain Grisaud, président des Canalisateurs.
Des pistes de
solutions
Pour les marchés
qui comportent des clauses de révisions de prix, la répercussion des hausses
des prix des matières premières pourra se faire via les 5 index TP propres aux
travaux de canalisations. Le syndicat demande aux maîtres d’ouvrage de veiller
à l’utilisation et la bonne utilisation de ces index.
Pour les marchés
à prix fermes ou actualisables, s’agissant de circonstances imprévues,
exceptionnelles et en grande partie liées aux conséquences de la pandémie
actuelle, cette inflation des coûts entraîne manifestement un déséquilibre de
l’économie du marché. Celui-ci doit être pris en compte par les maîtres
d’ouvrage, qu’ils soient publics ou privés.