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Entreprises

Penser une STEP autrement

23 août 2021 Paru dans le N°444 à la page 16 ( mots)
© Cohin Environnement

Traditionnellement, deux à cinq ans séparent la phase d’audit, de la phase de conception, réalisation et mise en service d'une station d'épuration. Mais en raison de l’urgence de remplacement de la station d’épuration de Saint-Martin-Vésubie, les conditions des travaux encadrés par le cahier des charges de la Métropole Nice Cote d’Azur battaient tous les records. L’objectif était donc de réfléchir, non plus à l’échelle d’un procédé, mais à l’échelle d’une installation avec des partenaires locaux. C’est l’un des domaines de compétence de Cohin Environnement.

« C’est un chantier tout à fait exceptionnel parce que le délai global fixé de la réalisation de l’étude à la mise en route du chantier était de moins de 5 mois », explique Sébastien Cohin, président de Cohin Environnement. « La Métropole de Nice était dans le degré d’urgence. Il fallait traiter plus de 280m3 d’eaux usées par jour, répondre au choix de la Métropole d’opter pour une solution provisoire, démontable et réutilisable. L’autre enjeu était de s’adapter au foncier de 450 m2 disponible pour une STEP de 1200 EH. Au sein de Cohin Environnement, nous avons pris la conception de cet ouvrage comme un véritable défi. On était dans une zone très escarpée. Les travaux ayant un impact sur l’environnement, il fallait donc privilégier une solution simple et économique, transportable avec des camions de petites capacités, et qui permette de transmettre instantanément l’exploitation à des partenaires locaux. Tout ceci nous a conduit à préconiser une station d’épuration compacte, en structure bois, dont le procédé épuratoire 100% biologique, repose sur le principe d’une boue activée classique ».

Une première en France 

Après deux mois d’étude, les travaux de génie civil et de montage ont démarré en avril et ont duré deux mois, jusqu'à la mise en service de la Waste Water Box fin mai. Pour Cohin Environnement, ce chantier permet de démontrer la pertinence d’une station d’épuration 100% biologique, généralement implantée dans un bassin unique, le procédé Unibiocell®. « Notre procédé épuratoire Unibiocell® est basé sur le principe d’une boue activée classique, ayant une simplicité de fonctionnement automatisée et une faible consommation énergétique avec peu d’équipements motorisés ». 

La station d’épuration comprend généralement un bassin unique regroupant de manière séquentielle la phase de traitement biologique, la décantation, l’évacuation de l’eau traitée et le soutirage des boues en excès. 

La solution bois permet d’offrir de la modularité et de l’extensibilité, et de faire face aux nécessités de variations saisonnières de traitement, de manière durable ou provisoire. « La solution monobloc compacte, démontable de la Waste Water Box a séduit la Métropole car elle est propriétaire de la STEP et peut la réutiliser pour une autre STEP de Nice Métropole ». 

Sa capacité de traitement peut être comprise entre 500 et 5000 EH, voire plus grâce à l’addition de plusieurs bassins Unibiocell®. Elle permet ainsi de placer le confort des riverains et l’intégration paysagère au cœur du cahier des charges sans pour autant faire de compromis sur la performance. « Même si le cahier des charges reposait avant tout sur une solution provisoire, l’intégration paysagère de la STEP ravit aujourd’hui autant le client, les élus que les riverains. C’est une première dans la région et c’est une des raisons pour laquelle nous avons poussé cette solution ».    

Un ADN particulier

Cohin Environnement a un ADN particulier : l’ancrage régional l’influence. Concepteur et réalisateur de station d’épuration bas-carbone, l’entreprise réalise des projets clés en main, tant dans le domaine urbain qu’industriel, en France, en Europe, et sur le continent africain.  

« Je ne suis pas un industriel, je n’ai rien à vendre, prévient Sébastien Cohin. Je cherche simplement à développer des solutions les plus économiques possibles pour le client en fonction de ses contraintes et en partageant notre savoir-faire avec des partenaires locaux. Le dernier rapport de l’ONU de mars 2020 précise que 80 % à 90% des eaux usées rejetées dans le monde ne sont pas traitées à l’heure actuelle, l’économie de partage est avant tout notre engagement et notre devoir d’entrepreneur. »

Pascale Meeschaert



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