La paralysie inédite de l’économie provoquée par la crise sanitaire liée au Covid-19, doit inciter à repenser la sécurité du traitement de l’air intérieur et de l’espace. Le principe de la photocatalyse combinée à l’utilisation de lampes UVC permet d’assurer la destruction des micro-organismes et des COVs. Depuis 2009, UVGERMI ® conçoit et fabrique une gamme de réacteurs qui fait figure de référence pour le traitement de l’eau potable et de l’eau usée. Sa connaissance du monde industriel a permis à la PME corrézienne de décliner sa technologie pour purifier l’air et l’espace… et de prendre une longueur d’avance avec des essais concluants !
Entretien avec Willy Fortunato, Directeur Commercial UVGERMI
UVGERMI ® est aujourd’hui leader sur le marché de la désinfection de l’eau par ultraviolets. Comment s’est construite cette solide position ?
UVGERMI ® a vu le jour en 2009. L’entreprise, créée et dirigée par André Bordas, est solidement ancrée dans le monde industriel où l’innovation est vitale, mais où innover rime impérieusement avec sécurité. Notre expertise en technologie UV est l’aboutissement des travaux et échanges avec nos clients dans leurs projets de désinfection.
Alors que l’action photochimique des rayons ultraviolets sur les corps est connue depuis le début du siècle, nous avons adopté le principe des rayons UVC avec des lampes basse pression qui émettent à la longueur d’onde proche des 260 nm, et qui offrent donc une efficacité germicide maximale pour la destruction des micro-organismes
En 2009, dès l’apparition du virus H1N1, alors que la France passait en état d’alerte sanitaire de niveau 5 « A », nous avons souhaité progresser dans la voie des pouvoirs germinicides des lampes UVC pour des applications de traitement d’air et de surface. Nous avons une fois encore capitalisé sur les besoins opérationnels de nos clients et la relation de confiance pour mieux appréhender leurs nouveaux enjeux sécuritaires.
Qu’est-ce qui caractérise votre technologie de traitement de l’air qui a obtenu un CIR, puis en janvier 2020, le meilleur score du projet de recherche Cortea, coordonné par l’Ecole des Mines de Douai ?
En 2009, nous avons obtenu un crédit impôt recherche
(CIR) sur le traitement de l’air par photocatalyse. Si
l’attribution de ce dispositif est une reconnaissance
de notre laboratoire de recherche et de notre méthode
de travail, elle illustre surtout l’avantage reconnu par
la photocatalyse combinée à la désinfection UV pour
décontaminer des espaces confinés contenant des
micro-organismes.
La photocatalyse à base d’oxyde de titane est une méthode efficace pour la destruction des micropolluants et des COVs. Pour cette raison, la gamme de longueur d’ondes UVC associée au processus photocatalytique vient accroitre l’efficacité de l’irradiation sur les microorganismes infectieux et sur les polluants organiques.
En 2017, notre système d’épuration d’air GERMI R75 a
été testé par le laboratoire d’analyses Tera Environnement
spécialisé et accrédité dans l’analyse de la qualité de l’air
pour les composés organiques et minéraux. Les résultats
montrent une très bonne efficacité de l’appareil en
fonctionnement en continu, avec un abattement de 99 %
sur les bactéries Streptococcus Epidermidis, moisissures
Aspergillus Niger et virus de type A-H1N1.
Début 2020, le programme Cortea (COnnaissances,
Réduction à la source et Traitement des Émissions dans
l’Air) qui est un appel à projets de recherche piloté par
l’ADEME, a distingué notre appareil GERMI R75 parmi
20 équipements différents à l’issue d’une batterie de tests
réalisés par l’Ecole des Mines de Douai.
C’est un nouveau succès dans la mesure où ces résultats
renforcent la crédibilité sur la valorisation de notre
technologie, qui avait été déjà sélectionnée dans un projet
européen de recherche et développement collaboratif pour
étudier l’amélioration de la qualité de l’air dans les avions
A l’heure du déconfinement, alors que la voie de transmission principale du virus Covid-19 reste la contamination directe ou indirecte par des microgouttelettes, quels marchés visez-vous pour vos matériels de désinfection de l’air et de l’espace ?
Le coronavirus est un virus respiratoire, qui se
transmet par microgouttelettes, plus facilement dans des
espaces confinés, et par contact direct avec une surface
contaminée. La durée de survie du virus en suspension
dans l’air, ou sur différentes surfaces varie entre 3 heures
dans l’air et 9 jours sur les surfaces de bois, selon les
études du National Institutes of Health (NIH).
Plus que jamais, la technologie GERMI R75 doit
permettre d’assurer la protection des personnes
fréquentant des espaces confinés, collectifs, des pièces
communes climatisées, et garantir en même temps un
cadre de travail sécurisé aux opérateurs.
C’est pourquoi les premiers besoins concernent les
professionnels de santé et prioritairement les chirurgiens dentistes dont le traitement des soins présente un risque
réel, tant pour les soignants que les patients. Outre les
microgouttelettes, le problème particulier réside dans
l’aérosolisation pendant les soins dentaires via des
instruments qui pulvérisent à grande vitesse de l’air et de
l’eau, et qui rendent la contamination quasi systématique.
Les industriels, collectivités et professionnels de
l’entretien ont acquis une solide culture du risque et
développent des protocoles de nettoyage rigoureux.
Leurs manières de travailler sont aujourd’hui efficaces
mais face au virus Covid-19, la désinfection de surface
par produit chimique est très insuffisante. Elle ne détruit
pas le risque d’exposition au virus.
La combinaison de nos dispositifs d’épuration d’air GERMI R75 dédiés aux volumes intérieurs avec les équipements de désinfection de surface mobiles (BALADEUSE BAL2Z60 et TOTEM DP75) garantit la couverture totale des environnements et leur désinfection du virus Covid-19.
Avec notre technologie, nous pensons modestement pouvoir participer à la sortie de crise et restaurer les contacts dans la vie d’après…