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Covid-19 : Aqualter hygiénise les boues issues du séchage solaire pour continuer à les épandre en toute sécurité

28 mai 2020 Paru dans le N°432 à la page 82 Dans le dossier : Le conditionnement, étape indispensable pour les boues d'épuration ( mots)
La crise du COVID-19 a mis l’accent sur les risques liés à la présence de micro-organismes pathogènes dans les boues de stations d’épuration. Faisant suite à un avis de l’ANSES, une instruction ministérielle du 2 avril 2020 a interdit l’épandage des boues extraites depuis le début de la crise sans hygiénisation préalable. 40 % des boues de stations d’épuration partent aujourd’hui en épandage sans passer par le compostage ou l’incinération. Parmi elles, une proportion importante ne subit pas de chaulage : c’est cette catégorie qui est directement impactée par la nouvelle réglementation.
Les solutions ne sont pas évidentes à mettre en œuvre : le chaulage nécessite une surface importante, il est source de nuisances, son pH n’est pas toujours adapté aux caractéristiques des terres environnantes. Les capacités de production des centres de compostage sont largement saturées. Et l’incinération coûte beaucoup plus cher que l’épandage.
Le système de séchage solaire d’Aqualter « Tersolair », grâce à une hygiénisation poussée des boues séchées, permet de continuer à épandre les boues à proximité des stations d’épuration.
La première étape, classique, consiste à sécher les boues dans une serre solaire. Grâce à un plancher chauffant, alimenté par l’eau de sortie de la station d’épuration, les boues peuvent être déshydratées toute l’année, même en hiver. Par ce retournement permanent des boues, le Tersolair élimine les risques de retour en fermentation et les nuisances olfactives qui en découlent. En divisant par quatre le volume de boues, on peut diminuer d’autant les coûts de transport et stocker jusqu’à un an de production sur site.
Mais la grande originalité du procédé est de pouvoir être avantageusement complété par une hygiénisation des boues séchées dans une vis chauffante en inox, placée en bout de serre. Après un séjour de quelques heures, à une température de près de 100 °C, les boues sont débarrassées de leurs bactéries les plus résistantes, comme les entérocoques ou les clostridium perfringens. Ce système breveté, baptisé « Tersolyge », permet de respecter les normes d’hygiénisation visées par l’instruction ministérielle du 2 avril 2020.
Deux Tersolyge ont déjà été installés, dont un à Papeete, en Polynésie française, où l’autorisation a été donnée à l’exploitant d’utiliser les boues hygiénisées comme engrais dans les jardins municipaux.
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