Les eaux usées urbaines évoluent. Le changement est apparu il y a deux décennies sous l’effet de plusieurs facteurs : réduction de la consommation d’eau potable, généralisation progressive des réseaux séparatifs, sans oublier les efforts réalisés pour réduire l’introduction d’eaux parasites dans les réseaux d’assainissement se sont conjuguées pour augmenter la concentration des matières solides dans les effluents. L’engouement des ménages pour les lingettes et leur propension à les jeter dans les toilettes après usage (malgré l’interdiction édictée par l’article R.1331-2 du Code de la Santé Publique), a considérablement aggravé les choses. En France, on en utiliserait plus de 7 milliards par an, pour les tâches ménagères, le maquillage ou encore l’hygiène corporelle selon le Forum d’échanges techniques Fluksaqua. Même biodégradables, elles sont considérées comme des déchets solides car elles n’ont pas le temps de se décomposer entre les toilettes et la station d’épuration.