Installation réussie en une semaine au Mans avec retubage du Pont Arc-en-Ciel à Allonnes : seulement une fouille réduite de chaque côté, et passage sans ouvrir de plusieurs coudes à 45° dans ce réseau acier, sans aucun impact sur la circulation de cet axe stratégique.
Si la surveillance et la cartographie des installations sont incontournables pour avoir une bonne vision globale de l’état des réseaux, la réalisation concrète de leur renouvellement, et le choix des matériaux et procédés employés, constituent un aboutissement. Les travaux de réhabilitation déterminent la manière dont il convient d’appréhender le sujet sur le long terme, et permettent de tirer les leçons du passé : qu’il s’agisse des erreurs, des bonnes pratiques, des procédés perfectibles ou efficaces utilisés pour les installations devenues obsolètes. Des opérations qui doivent aujourd’hui répondre aux impératifs actuels (énergétiques, environnementaux, économiques, etc.) totalement différents de celle-là à laquelle les réseaux obsolètes avaient été installés. Les méthodes de construction et de rénovation actuelles en la matière devront de toute évidence évoluer, et faire émerger les nouveaux standards de demain pour la réhabilitation.
Parmi les différentes méthodes utilisées ces dernières années, certaines se démarquent, à l’instar de Primus Line qui a récemment été récompensé pour un procédé éprouvé depuis plus de 25 ans. « En particulier lorsqu’il s’agit de poser des installations neuves, il est nécessaire de reconstruire mieux et de manière plus durable qu’avant, et d’apprendre sur des réseaux qui arrivent en fin de vie : nous constatons aujourd’hui que quel que soit le système, la principale source de défaut est d'abord les fuites aux joints », analyse Philippe Ferrer, Directeur France de Primus Line, qui a reçu en mai 2024 l'Avis Technique (ATec) du Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB), pour sa méthode éponyme de réhabilitation sans tranchée. Le procédé, qui s’appuie sur plus de 20 ans de développement et de retour d'expérience dans différents pays, avec plus de 1060 kilomètres de réseaux de pression réhabilités à ce jour, a été utilisé sur de nombreux réseaux et dans des contextes très variés.
Ce procédé consiste notamment à mettre en place une « gaine PE souple avec une couche intermédiaire en aramide, et un système de raccords spécialement conçus permettant de retuber des réseaux supérieurs à DN150 par section jusque 1000m et y compris à travers des coudes à 90° en un temps très court et sans le moindre joint ou soudure, ce qui présente un gros avantage de par la rapidité de mise en œuvre, mais aussi et surtout en termes d’économies de maintenance sur toute la durée de vie du réseau. », détaille Philippe Ferrer. Ses domaines d’application sont le transport de l'eau, ainsi que du pétrole et du gaz). Des activités pour lesquelles la conformité aux normes les plus strictes sont nécessaires, notamment dans le domaine de l'eau potable.
Que la question soit abordée sous le prisme d’impératifs économiques, logistique, techniques, logistiques, mais surtout et avant
tout écologiques, ce procédé semble ainsi être en mesure de
répondre aux différents enjeux qui se poseront inéluctablement
aux professionnels du secteur et à une multitude d’acteurs dans
les toutes prochaines années.
Afin d’anticiper au mieux la dégradation inéluctable des matériaux
qui composent ces réseaux, qu’il s’agisse d’assainissement ou
d’eau potable, « Il apparaît donc pertinent de réfléchir et d’envisager ce type de solution moins nuisibles pour l'environnement,
et souvent être moins couteuses puisque moins destructives et
plus rapides. Dans l'eau potable se posera la question de renouveler certes, mais aussi et surtout de renouveler sans ouverture
de tranchée », ajoute Philippe Ferrer.