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Les cours d’école, un potentiel important de désimperméabilisation

27 janvier 2022 Paru dans le N°448 à la page 51 Dans le dossier : Urbaniser autrement en rendant les villes perméables ( mots)

Les cours d’école, collège, lycée et université représentent des surfaces importantes et un potentiel de désimperméabilisation fort. Elles sont également un lieu de passage important où enfants, étudiants, passants peuvent être sensibilisés et reprendre ainsi conscience de l’eau, de son cycle et de l’importance de l’infiltration.

La commune de Granges en Saône-et-Loire réaménage la cour de son école maternelle qui est entièrement imperméabilisée par un enrobé. Une partie de la cour sera végétalisée et les eaux de pluie seront déconnectées du réseau de collecte communal pour être infiltrées grâce à la réalisation de 5 noues. La pose d’un revêtement drainant de 340 m², la mise en place de deux cuves de récupération des eaux de toitures à des fins d’arrosage et la plantation de 17 arbres et de 100 m² d’arbustes et de vivaces complètent le dispositif. Au total, l’opération permettra de désimperméabiliser 1 335 m² de surface active. Afin de sensibiliser les élèves aux enjeux de l’eau, le CPIE Pays de Bourgogne organisera des journées d’information au sein de l’établissement.

L’école internationale Antonia à Montpellier a réaménagé la cour de récréation de l’école. Elle a modifié le revêtement de 200 m² de parking pour planter une mini-forêt et développé un système d’irrigation grâce à la récupération des eaux de pluie. L’école a également créé un chemin nourricier avec des arbres fruitiers et un potager en permaculture.

Dans les Pyrénées-Orientales, la commune d’Alenya près de Perpignan, désimperméabilise toutes les cours de ses écoles maternelle et élémentaire jusqu’alors presque entièrement bitumées. Chaleur intense et ruissellement des eaux de pluies étaient le quotidien des élèves et professeurs.

En concertation avec les enseignants et les parents, des enrobés drainants, des arbres et des haies ont été mis en place permettant aux enfants de se reconnecter à la nature. Un volet pédagogique, en partenariat avec l’association locale LABEL BLEU, complète les travaux et permet de sensibiliser les élèves, les élus, et techniciens aux enjeux de l’eau et de la biodiversité. Ce projet a bénéficié de 70 % d’aide financière de l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse.

Au sud de la métropole de Lyon, la commune de Vernaison a décidé d’apporter de la fraîcheur et de la verdure aux écoliers du groupe scolaire Robert Baranne. Sur toute la longueur de la cour, la création de noues boisées - fossés larges et peu profonds, végétalisés - permet de récupérer les eaux pluviales de ruissellement d’une partie des toits de l’établissement et d’alimenter les plantations. Autour de ces changements, des projets pédagogiques sont proposés, notamment un panneau explicatif sur le cycle de l’eau. Le coût de l’opération s’élève à 87 K€, dont 70 % financés par l’agence de l’eau.
L’école élémentaire Jean Jaurès aux Arcs sur Argens (Var) a tiré un trait sur le revêtement imperméable de sa cour et son environnement minéral. L’espace de récréation est désormais organisé en trois zones, chacune disposant d’un sol spécifique adapté à son usage et destiné à une meilleure gestion des eaux de pluie : un espace enherbé, un autre aménagé en terrain de jeux avec un revêtement drainant et un dernier réalisé en enrobé de couleur claire et équipé de puits d’infiltration régulièrement disposés. Plusieurs accessoires autour du cycle de l’eau ont été intégrés dans les différentes zones comme un jeu de collecte et de mesure des eaux de pluie, ainsi qu’une cuve de récupération d’eau pour l’arrosage du potager. Le projet a bénéficié d’un financement de l’agence de l’eau à hauteur de 70 % du budget total.

Dans le Rhône, les enfants de la commune de Saint-Laurent-d’Agny profitent de la nouvelle cour de leur école maternelle. Le jardin de pluie et les arbres y ont remplacé l'enrobé, selon le modèle des cours « Oasis » avec l’appui du CAUE Rhône Métropole. Avant ces travaux, les eaux pluviales étaient captées dans des canalisations et conduites jusqu’à la station d’épuration de Givors, où elles étaient traitées comme les eaux usées. Un vrai gaspillage pour cette ressource précieuse ! Désormais, la pluie ruisselle jusque dans les massifs végétalisés et s’infiltre sur place, directement dans le sol. Elle arrose ainsi les nouveaux espaces verts. Les arbres prendront rapidement de l’ampleur et offriront une ombre salutaire pendant les beaux jours. Une solution simple pour se préparer au changement climatique. Le projet de 178 000 € a été financé par le plan France relance et par l’agence de l’eau dans le cadre de l’appel à projets de l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse « Rebond Eau Biodiversité Climat 2020-2021 » pour la gestion des eaux pluviales et la végétalisation.

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