L’arrêté du 20 juin 2023 « relatif à l’analyse des substances perou polyfluoroalkylées dans les rejets aqueux des installations classées pour l’environnement relevant du régime de l’autorisation » représente un premier pas dans la prise en compte de ces polluants « éternels », plus connus sous le nom de PFAs. Il ne s’agit encore que d’une obligation de mesure mais elle annonce sans doute une future réglementation sur taux de rejet autorisés. « On ne nous demande pas encore de les traiter mais le sujet émerge, en particulier dans la chimie des plastiques. Nous avons réalisé quelques expériences de traitement avec des procédés classiques, montrant un abattement, mais essayons d’aller plus loin.
C’est encore
du domaine de la R&D, d’autant qu’il s’agit d’une vaste famille de
molécules » explique Matthieu Delaunay (Aquaprox I-Tech). « Nous
avons des demandes et notre service de R&D y travaille. Nous
avons même installé quelques pilotes » renchérit Frédéric Fuhrmann
(Veolia Water Technologies). Même situation chez Waterleau : « les
briques technologiques existent, nous travaillons pour développer
un traitement. Nous allons d’ailleurs lancer un pilote en Belgique »
affirme ainsi Laurent Moncho. « Il n’y a pas de standard. Il faudra
définir au cas par cas, au laboratoire, la meilleure séquence de
procédés pour traiter des PFAS à chaîne longue ou courte. Tout
en prenant en compte, à chaque fois, la qualité de l’effluent et
les exigences de la réglementation locale sur les rejets » prévient
Philippe Schnongs (Waterleau).