En 2018, ABB et Peme-Gourdin ont été en première ligne d’un projet d'optimisation énergétique d’une grande métropole française. A travers un vaste plan de rénovation d’environ 100 machines de pompage et l’intégration de nouveaux moteurs à haut rendement, les travaux ont permis d’améliorer de 7 à 10 % l’efficacité énergétique du réseau concerné.
« Du côté des pompes, notre mission consistait d'abord à mesurer les performances des machines existantes et à estimer les gains qui pourraient être réalisés après rénovation, explique Jean-Marc Guibert, président de Peme-Gourdin. Notre action ne visait pas à remplacer toutes les pompes actuelles par de nouveaux modèles, mais plutôt à remplacer les pièces d'usure (bagues, coussinets, chemises, etc.), à rétablir les jeux mécaniques et hydrauliques optimaux et à restaurer les états de surface - en fonte ou en bronze - des machines existantes. En effet, au fil du temps, ces éléments deviennent moins efficaces et affectent donc l'efficacité énergétique globale du réseau ».
Ce plan de rénovation des stations visait également à reconfigurer les stations de pompage en tenant compte des récentes évolutions du réseau (taille, nombre d'habitants, etc.) et à intégrer de nouveaux moteurs à haut rendement (ABB IE4 M3BP). L'objectif est de mieux réguler la pression dans chaque station et d'éviter ainsi une consommation d'énergie inutile. « Au cours des vingt dernières années, la R&D sur les moteurs a énormément progressé. Lorsque vous changez le moteur électrique d'une pompe pour un modèle à haut rendement, vous devez refaire tous les calculs », rappelle Cyril Heroult, directeur des ventes de l'activité Motion d'ABB en France.
« En d'autres termes, le défi consistait à obtenir les meilleures performances du couple mécanique-électrique. Ce défi a été relevé grâce à des simulations sur banc d'essai qui ont permis de définir les meilleures caractéristiques de fonctionnement pour chaque couple pompe-moteur du réseau. Au total, ces travaux de rénovation et d'optimisation auront concerné plus d'une centaine de machines. On estime qu'elle a amélioré de 7 à 10 % le rendement électrique global du réseau concerné » souligne Laure Kleiss, directrice Business Motion chez ABB France.
Ces bons chiffres montrent que la recherche de l'efficacité énergétique ne passe pas nécessairement par le remplacement de tous les anciens équipements, mais aussi par leur entretien et leur rénovation. Ce n'est pas un détail quand on sait que les grands acteurs du secteur de l'eau cherchent désormais à améliorer l'empreinte carbone de leurs installations, notamment en utilisant des machines plus durables, souligne ABB.
Plus largement, cet exemple illustre, sur le terrain, l'ambition fixée par le « Mouvement pour l'efficacité énergétique » lancé en mars dernier par ABB. Une initiative visant à atténuer et à stopper le changement climatique par une meilleure gestion de l'énergie. Une voie qui commence par la sensibilisation des parties prenantes aux possibilités d'efficacité énergétique dans l'industrie et les infrastructures. Elle implique également une collaboration accrue entre les clients et les partenaires afin d'augmenter systématiquement l'efficacité énergétique de leurs projets communs.
« La bonne nouvelle est que ce changement de mentalité n'est plus une mode réservée aux grands groupes industriels. Elle concerne désormais aussi les PME, comme Peme-Gourdin. Ces dernières années, le thème de l'efficacité énergétique est naturellement devenu stratégique pour notre activité » assure Jean-Marc Guibert.
« Il ne s'agit pas seulement de répondre aux exigences de nos clients, mais aussi d'assumer notre propre responsabilité d'entreprise face aux défis climatiques et énergétiques actuels, confirme Laure Kleiss. Nous devons désormais proposer des machines qui consomment moins d'énergie et ont une durée de vie plus longue. Selon ABB, en remplaçant tous les équipements industriels actuellement alimentés par des moteurs électriques par des technologies à haut rendement, il serait possible de réduire la consommation mondiale de 10 %. Cela représente la facture d'électricité annuelle combinée de l'Allemagne, du Brésil, du Canada et de la Russie ».