Le Syndicat des Industries et Entreprises Françaises de l’assainissement autonome (IFAA) vient de publier les résultats d’une enquête nationale menée auprès des professionnels de l’assainissement non collectif sur la traçabilité des installations.
Réalisée auprès d’une cinquantaine d’industriels,
adhérents ou non à l’IFAA, cette enquête se veut une première étape vers une
harmonisation des pratiques et une mutualisation des actions des différents
industriels. Elle s’inscrit dans le cadre de la volonté de l’IFAA de mettre en
place une démarche qualité pour répondre aux attentes des professionnels de
l’ANC comme des utilisateurs de ses systèmes d’assainissement.
On
le sait, l’un des obstacles à la généralisation de l’entretien des installations
est le manque d’informations sur le parc ANC.
Cette
enquête le confirme. La difficulté tient pour partie à ce que les canaux de
distribution sont pour une large part (68%) indirects. Par ailleurs, seul un
industriel interrogé sur deux rend obligatoire la mise en service de ses
installations, soit par lui-même, soit par une société de services, un distributeur
ou un installateur.
Il
en résulte des difficultés au niveau de la traçabilité qui s’organise de façon très différente selon
les fabricants : de
la simple remontée d’un coupon-réponse par le client final à une mise en
service obligatoire, voire un verrouillage électronique de l’installation avec
code de mise en route.
Certains industriels vont toutefois
plus loin en mettant en place un système incitatif comme une extension de
garantie, un entretien gratuit ou encore un système de fidélisation des
distributeurs contre la fourniture des informations.
Ces actions permettent de favoriser la
remontée du numéro de série, de l’adresse de l’installation et du nom du
client, et parfois d’informations cruciales telles que les dates d’installations
et de mise en service.
Mais
la traçabilité repose encore largement sur le seul utilisateur. 64% des industriels interrogés font
état d’une traçabilité inférieure ou égale à 50%, tandis que 25% avancent un chiffre supérieur à
75%.
Les taux de contrats d’entretien,
logiquement, en souffrent : 89% des répondants ont un taux de contrat d’entretien
inférieur ou égal à 50%. Seuls 11%
avancent un taux de contrat d’entretien supérieur à 50%.
Pour 82% des produits, et plus encore si l’on exclue les produits destinés aux filières traditionnelles
(fosses, boîtes,…), un contrat d’entretien est proposé aux
particuliers. Dans la
majeure partie des réponses (70%), le tarif proposé pour un contrat d’entretien d’une installation
de 5 EH est compris entre 120 et 180 € TTC. Mais ce tarif reste très variable selon les prestations et la
distance, puisqu’il oscille entre 80 € (lorsqu’il s’intègre dans un
regroupement sur une même commune par exemple) à 400 € TTC…
Conscient de ses difficultés et de la nécessité
d’y remédier, 86% des industriels interrogés se déclarent favorables à la mise
en place d’une obligation d’entretien effectif et 93 % d’entre eux souhaitent
que la traçabilité soit
rendue obligatoire dans le cadre de la révision à venir de la réglementation. Des
chiffres encourageant pour l’IFAA
qui plaide depuis longtemps pour la mise en place d’une démarche qualité et propose
la co-construction, avec l’ensemble des acteurs de l’ANC, d’un outil de
traçabilité mutualisé.
L’enquête réalisée par l’IFAA est téléchargeable à ici