L’eau mobile, vu par chemdoc

Les unités mobiles de Chemdoc WT répondent parfaitement aux nouvelles exigences réglementaires et aux besoins de transition durable avec l’utilisation de ressources non conventionnelles. 

2022 : sécheresse exceptionnelle, nouveaux textes réglementaires

En 2022, l’apparition de nouveaux textes crée une nouvelle donne pour les eaux potables (ECDH) et la réutilisation des eaux usées traitées (REUT). Les nouvelles normes européennes retranscrites dans le droit français ont révélé une problématique massive de non-conformité de potabilité des ECDH du fait de la présence de micropolluants (pesticides et métabolites, PFAS…) Ces composés mettent en échec les filières physico-chimiques classiques des traitements, ouvrant la voie à des technologies comme l’osmose inverse basse pression (OIBP) ou incitant à utiliser de nouvelles ressources propices à l’usage de l’ultrafiltration. Cela concerne de nombreux industriels qui intègrent dans leur procédé une installation destinée à l’utilisation d’eau potable pour leurs besoins de production. Dans le même temps, la réglementation sur la réutilisation des eaux permet désormais de nouveaux usages en plus de l’irrigation qui était déjà encadrée. 

Ces opportunités de réutilisation multi-usages (voirie, incendie, eau technique, irrigation) sont rentables dès lors qu’elles peuvent être partagées par plusieurs producteurs ou utilisateurs avec des unités mobiles.

 C’est dans ce contexte de transformation et de prise de conscience écologique, dopé par une sécheresse historique et désormais installée, que Chemdoc développe son offre d’unité mobiles membranaires R-Oasys (recyclage des eaux) et PermaSource (Production d’eau potable) Plusieurs marchés sont donc adressés par ces solutions mobiles en déploiement depuis 2022 et dont la flotte sera progressivement opérationnelle en 2023 et 2024 : 

• La réutilisation des eaux (Reuse/ REUT) par la technologie R-Oasys, déclinée pour différentes applications. Elle repose sur un tronc commun de micro ou ultrafiltration et d’osmose inverse, complété de traitements finisseurs ou de concentrateurs, selon les objectifs de qualité sanitaire et technique ou environnementaux. Les destinations d’eau sont aussi variées que l’appoint de TAR, l’eau déminéralisée qualité turbine et même l’eau de nettoyage en industrie agro-alimentaire, en réplication de la solution innovante du programme LIFE Zeus (nominé innovation 2023 au CFIA en catégorie QHSE). 

Ces procédés exclusifs recyclent les eaux de process et les sels des additifs techniques, en valorisant la matière organique pour l’industrie agro-alimentaire. La mobilité de la solution ouvre la voie à une offre de service avec un équipement partagé entre plusieurs sites. Une métropole française déploiera en 2023 une unité mobile R-Oasys de Chemdoc pour le recyclage multiusage de ses eaux usées, capable de produire des eaux pour irrigation valorisant la matière organique des effluents mais également des eaux de qualité proche du standard eau potable pour les usages sanitaires en aspersion avec aérosols. C’est une première qui préfigure l’usage de solutions mobiles partagées par des plusieurs utilisateurs.

La version Flexionic embarque un procédé combiné d’ultrafiltration et d’osmose inverse avec un rendement variable pouvant atteindre 90 %, capable d’accepter plusieurs ressources d’eaux brutes simultanément. La combinaison de ressources conventionnelles et non conventionnelles répond efficacement au cas général où le Reuse seul ne comblera pas les besoins. Toutes les eaux sur un seul process pour plus de simplicité et d’efficacité. Depuis 2021, Chemdoc dispose de ces solutions mobiles en version réduite pour les essais pilotes.

• l’eau potable pour résoudre des problématiques ponctuelles ou dans la durée, en particulier les non conformités de concentration en micro-polluants émergents mais aussi la turbidité des eaux surface dont l’usage a trop souvent été délaissé au détriment de ressources souterraines surexploitées. Les premiers conteneurs mobiles PermaSource seront disponibles à l’été 2023 et déployés en partenariat avec des exploitants leaders de marché.

Chemdoc a développé des unités PermaSource destinées à la potabilisation, 100 % conformes ACS , reposant sur des techniques membranaires innovantes de microfiltration céramique, ultrafiltration et osmose inverse basse pression (OIBP) pour répondre à ces situations. Ces unités couvrent des gammes de débit de 25 à 150 m³/h en fonction des besoins et procédés déployés. 

• l’eau déminéralisée pour l’industrie, dont les besoins sont couverts par une offre d’unités mobiles des grands acteurs depuis des décennies, essentiellement en usage de secours d’urgence (réparation, maintenance…) Chemdoc Water Tech. élargit l’offre disponible avec des unités mobiles en skid ou en conteneurs comprenant ultrafiltration/ osmose inverse complétées de finitions par échange d’ions ou EDI.

« Nous disposons d’ores et déjà de plusieurs skids et conteneur pour une production d’eau de 10 à 25 m³/h et travaillons à une offre en flotte d’une capacité de 50 m3 /h unitaire. Une partie de la réponse à ces besoins est assuré par la gamme R-Oasys pensée pour le Reuse, capables de produire de l’eau déminéralisée avec des eaux de qualité différentes, par exemple eau naturelle + eau recyclée » résume Salvador Perez, directeur général.

Chemdoc WT met ces unités à disposition pour couvrir des périodes de chantier de remplacement d’équipements à demeure, ce qui permet souvent d’éviter le travail en période d’arrêt d’usine avec l’encombrement classiques des plannings et les coactivités complexes et sources de risques associées.

 « C’est une sécurité et un confort précieux qui libère les industriels du risque et stress du décalage de planning. Elles sont également mises à disposition pour des urgences ou situations fortuites avec une assistance de nos techniciens et ingénieurs ». Ces derniers mois, la demande pour des skids d’osmose inverse a été exacerbée par la pénurie d’acide chlorhydrique. « Placés en tête de chaînes de déminéralisation, ces skids divisent par 100 le besoin en acide et permettent à des industriels souvent attachés aux standard historique de l’échange d’ions, de goûter aux avantages des solutions membranaires sans chimie ».