Réunies sous la bannière France Water Team, trois pépites du Pôle Eau - Chemdoc, Ifts et Polymem - ont apporté des réponses concrètes aux grands enjeux de l’eau au Moyen-Orient lors du dernier Sommet International de l’Eau (IWS) qui s’est tenu à Abou Dhabi au mois de janvier 2017 : diversification des sources, optimisation des ressources existantes, efficacité énergétique des dispositifs déployés, respect des normes du développement durable, etc.
Pour ces entreprises, participer à l’IWS était l’occasion de mieux comprendre le fonctionnement et les opportunités sur marché du traitement de l’eau, et d’initier un travail de notoriété auprès des utilisateurs des produits et solutions.
Elles ont ainsi pu
initier des accords avec des acteurs comme le MASDAR Institute ou encore se positionner
sur des opportunités de marché en potabilisation des eaux saumâtres et recyclage
des eaux grises, en dessalement d’eau de mer ou en réutilisation des eaux usées
traitées.
Chemdoc, qui associe
son savoir-faire dans le domaine de la chimie de l'eau à ses compétences de constructeur
d'équipements pour proposer des solutions globales et intégrées, a ainsi exposé
ses solutions de potabilisation des eaux saumâtres et de recyclage des eaux grises.
Initialement spécialisée dans la production d'eau industrielle, Chemdoc déploie
désormais son expertise dans les techniques membranaires sur de nouveaux
segments comme la
potabilisation des eaux
saumâtres pour les
petites collectivités, l'habitat isolé ou
dispersé, le dessalement d'eau de mer ultra basse énergie (1,8 à 2,5 kWh/m³) et
le recyclage des eaux grises pour les ensembles hôteliers ou l'industrie. Des solutions
qui apportent une réponse aux besoins des populations exposées aux effets de la
raréfaction de la ressource et de la salinisation des nappes. Ces installations
sont rapidement déployables et couvrent les besoins à l'échelle des villages ou
des quartiers. Chemdoc a pu ainsi répondre à une consultation portant sur 30 ensembles
de production d'eau potable dans des villages du littoral persique.
De son côté, IFTS a
échangé avec les visiteurs de l’IWS sur de possibles partenariats de développement
industriels et universitaires. Centre de référence international au service des
fabricants et des utilisateurs d’équipements de séparation liquide-solide, l’IFTS
met au point des méthodes innovantes d’analyses et de caractérisation de procédés
de séparation ou de milieux séparés ou à séparer. Les compétences accumulées depuis
près de 35 ans par l’IFTS permettront aux industriels ou donneurs d’ordres des régions
concernées d’optimiser le traitement de leurs boues, de comparer l’efficience de
dispositifs de filtration ou de préfiltration, d’optimiser les prétraitements, d’aider
à la recherche de fournisseurs, de réaliser des études technicoéconomiques orientant
des choix industriels. Par ailleurs des rapprochements avec les universités des
pays arabes, comme l’IFTS l’a déjà fait avec KAUST en Arabie Saoudite, permettront
de faciliter la maturation de technologies innovantes et les échanges scientifiques
internationaux.
Polymem a présenté son
expertise et ses retours d’expérience de fabricant de membranes fibres creuses et
de modules de filtration utilisés en traitement d’eau pour les marchés municipaux,
industriels et commerciaux. Avec un parc de plus de 200 installations référencées,
Polymem, seul fabricant français de membranes fibres creuses d’ultrafiltration pour
le traitement de l’eau, offre une solution compétitive pour les usines de traitement
d’eau des Emirats. Les avantages techniques et économiques de ses produits en ultrafiltration
donnent un avantage concurrentiel important aux équipementiers du traitement de
l’eau, notamment pour les projets de prétraitement au dessalement et de réutilisation
d’eau usée.
Au total, plus de 30
rendez-vous d’affaires ont été organisés pendant le salon, et plus d’une
centaine de contacts ont été noués, confirmant l’intérêt des pays arabes pour la
filière française de l’eau.
« Avec 85% de déserts et des températures arides
qui dépassent les 50° l’été, les Emirats Arabes Unis ont un vrai défi à relever
en matière de gestion de l’eau, explique Sylvain Boucher, Président du Pôle
Eau. Il ne s’agit plus uniquement de trouver
des ressources mais aussi de gérer sur le long terme celles qui existent. Dans cette
“quête de l’or bleu”, la diversification des approvisionnements est primordiale
avec, par exemple, les technologies nouvelles de dessalement ; mais elle l’est autant
qu’une gestion responsable des ressources existantes visant une réutilisation à
grande échelle des eaux usées et une diminution des rejets et des fuites. En France,
nous disposons de compétences et de technologies excessivement porteuses pour répondre
à ces enjeux et que nos membres ont décliné sous forme de solutions et services
afin de les mettre à la portée des acteurs internationaux ».