Eau de Paris vient d’acquérir 81 hectares sur les communes de Rueil-la-Gadelière et Beauche (Aire d’alimentation des cap¬tages de la Vigne en Eure-et-Loir), assurant le maintien des exploitants agricoles et leur conversion à l’agriculture biologique via un bail rural environnemental. Une illustration concrète de la stratégie de protection de la ressource me née par la régie.
La qualité des ressources est aujourd’hui affectée par les
activités humaines qui nécessitent d’importants traitements pour distribuer une
eau potable de qualité. Le défi est immense : 68% des eaux du bassin
Seine-Normandie sont concernées par la problématique des pesticides et 30% par
les nitrates.
Pour fournir une eau de qualité irréprochable, Eau de Paris
mise avant tout sur la prévention des pollutions en amont, qui permet de
limiter au maximum les traitements et donc de maîtriser leur coût et leur
impact environnemental.
Parmi les leviers identifiés dans les actions de protection
de la ressource en eau, Eau de Paris porte des projets d’acquisition foncière
sur les zones vulnérables, avec l’engagement de maintenir une activité agricole
durable via des baux ruraux environnementaux. Ce système permet d’assurer une
pérennité sur les changements obtenus, sur le très long terme.
La régie vient ainsi de finaliser l’acquisition d’un
ensemble de 81 hectares sur les communes de Rueil-la-Gadelière et Beauche (28)
situés à proximité immédiate des sources de la Vigne. L’opération, conduite en
collaboration avec la SAFER (Société d’aménagement foncier et d’établissement
rural) du Centre, assure le maintien des exploitants agricoles et leur
conversion à l’agriculture biologique.
« Cette évolution
des pratiques agricoles permet de protéger de manière efficace et durable la
ressource en eau et de participer à la dynamique territoriale engagée par notre
entreprise publique » souligne Célia Blauel, Présidente d’Eau de
Paris.
Cette conversion à l’agriculture biologique dans un secteur
où seuls 2,9% de la surface agricole utile sont en biologique constitue une
référence technique et économique intéressante au niveau local pour les
exploitants qui envisagent de s’engager dans une démarche de conversion. Au
niveau de la qualité de l’eau, l’acquisition des parcelles et les nouvelles
pratiques agricoles mises en place devraient favoriser la réduction de la
teneur en nitrates et en pesticides sur le long-terme et participer à la
protection d’autres captages alimentant les communes de Verneuil d’Avre et
d’Iton, Bâlines, Courteilles, L’Hosmes et Piseux dans l’Eure et
Rueil-la-Gadelière en Eure-et-Loir.
Dans le cadre de sa stratégie de protection de la ressource en eau, Eau de Paris a acquis plus de 570 hectares de terres agricoles. Presque 470 hectares sont mis à disposition de 26 agriculteurs en échange de la mise en place de pratiques culturales favorables à la qualité de l’eau.