Plutôt que suivre tel ou tel paramètre pouvant présenter un risque sanitaire, pourquoi ne pas contrôler directement la toxicité de l’eau sur des organismes vivants ? Les premiers outils de ce type utilisent des paramètres spécifiques, soit en suivant leur comportement (truites, gymnotes), soit en mesurant l’activité endocrinienne comme indicateur (larves de xénope). De nouveaux outils se développement sur des paramètres globaux. « Nous travaillons avec la société Viewpoint pour adapter son produit, le Toxmate1, aux eaux brutes. Ils utilisent trois espèces – un gammare, une limnée et une sangsue – et analysent leurs mouvements via une caméra. Tout mouvement anormal signale un changement de qualité de l’eau » explique Fabrice Nauleau. La Saur teste actuellement le système sur de l’eau de rivière de bonne qualité, avec l’Établissement public territorial de bassin La Vilaine. Il s’agit de comparer les résultats du Toxmate avec ceux d’analyses par spectrométrie de masse. Avec en perspective l’idée d’un capteur biologique capable, en cas d’anomalie de comportement des animaux, de déclencher une alarme et lancer un prélèvement automatique suivi d’une analyse.
1. voir https://www.toxmate.fr