Dans le domaine de la qualité de l’eau, d’aucuns pensent évidemment à l’aspect microbiologique, mais la qualité physico-chimique a aussi son importance. « Lorsqu’on parle d’analyse rapide de l’eau, on entend également la mesure d’une trentaine de paramètres physico-chimiques de l’eau, des mesures faites sur le terrain pour identifier rapidement une pollution ou effectuer un contrôle de routine », indique Mehalia Medjahed, ingénieure produits Solutions chez Xylem Analytics. Parmi les paramètres mesurés, on trouve évidemment le pH, la conductivité, la température, l’oxygène dissous (OD) et la turbidité, mais aussi la demande chimique en oxygène (DCO), les nitrites (NO2 ), les nitrates (NO3 ), l’ammonium, l’aluminium, les orthophosphates (PO4 ), le phosphore total, le fer, le chrome, le cuivre, la dureté, la silice. « Ces contrôles peuvent être réalisés avec des kits de test ou des analyseurs portables comme les colorimètres. Nous proposons notamment le colorimètre portable WTW pHotoFlex Turb qui mesure à la fois le pH et la turbidité, auxquels s’ajoutent plus de 250 méthodes de photométrie. Nous nous concentrons surtout sur des équipements n’utilisant pas de réactifs dangereux », explique Mehalia Medjahed.
Comme le spectrophotomètre WTW photoLab 7000 doté de l’option OptRF (Optical
Reagent-Free) et qui permet de faire, sur le terrain et sans réactif, des mesures de DCO, de NO2
, de NO3
dans les stations d’épuration et les eaux de surface. À l’instar des solutions d’analyse
microbiologique, la fiabilité, la rapidité et la facilité d’utilisation
des colorimètres actuels font de ces derniers des outils d’aide à
la décision très intéressants pour une collectivité locale dans le
cas d’analyses de routine. « Même si les méthodes normalisées
de laboratoire sont incontournables pour satisfaire les contrôles
réglementaires, elles sont mal adaptées à un contrôle continu et
en temps réel, destiné à la surveillance sur le terrain et à l’alerte
rapide en cas de pollution. La mesure sur site est indispensable
pour assurer une bonne fréquence des analyses et permettre une
gestion globale et rapide des masses d’eau », rappelle Mehalia
Medjahed. Parmi les évolutions futures, elle voit la demande de
nouveaux paramètres tels que les pesticides, les micro-polluants,
les micro-plastiques à détecter en laboratoire et sur le terrain.