Les techniques faisant appel à l’utilisation de biocapteurs, permettant de reconnaître la signature génétique des organismes recherchés et de détecter leur activité de manière précise et rapides ont le vent en poupe.
Elles sont mises au point par de nombreux acteurs parmi lesquels, Cifec maintient son rang de précurseur en continuant le développement de son biocapteur Truitosem, basé sur le mouvement de poissons, qui équipe déjà une centaine de stations de traitement d’eau potable pour la surveillance de la ressource en eau brute.
La société ViewPoint a quant à elle développé ToxMate, issu de 6 années d’expertise conjointe avec Inrae. Seule station de biosurveillance multi-espèces, ToxMate élargit ainsi les capacités et la fiabilité des détections, et apporte une solution de contrôle de la qualité chimique de l’eau dans sa globalité, en ligne et en temps-réel.
ToxMate analyse le comportement de trois espèces d’invertébrés aquatiques soumises en continu au flux d’eau et détecte, en quelques minutes, une présence anormale de contaminants chimiques à des concentrations cohérentes avec les nouvelles exigences européennes. Une alerte est alors immédiatement transmise aux gestionnaires de site.
ToxMate offre une sensibilité aux composés chimiques et émergents et des capacités de détection très fines (inférieures à 5 μg pour les HAP et pesticides par exemple), fiabilisées également sur le long terme par le renouvellement mensuel des organismes biologiques.
Implanté en station de potabilisation, ToxMate permet le contrôle de la ressource en eau en amont, ainsi qu’en surveillance de la qualité de l’eau tout au long du process de traitement.
Cette solution de biosurveillance en ligne permet aux gestionnaires des eaux d’avoir une évaluation en continu complémentaire aux mesures réglementaire.
Tame Water développe Potable Solution, des analyses d’eau permettant de faire une évaluation des eaux potables via des bio essais innovants. La mesure est réalisée à partir de trois bactéries (non OGM et non pathogènes) sélectionnées pour la représentativité et la complémentarité de leur sensibilité à la pollution chimique. La combinaison de leurs réponses, analysée par un software spécifique, permet la délivrance d’une information sur la présence ou non de toxicité chimique dans l’eau.
Bionef, avec son ToxProtect II et le Toximètre Daphnies DTox II offre des systèmes de surveillance automatisés depuis plus de 20 ans qui protègent l’approvisionnement en eau potable de toute contamination, accidentelle ou malveillante, avec des substances nocives. L’analyse repose sur la surveillance de l’activité de nage des poissons dans une aquarium, pour le ToxProtect II, et des Daphnies dans une petite cuve, pour le DTox II, alimentés par l’eau potable ou l’eau du captage. Le comportement précis (jusqu’à 6 paramètres surveillés) des poissons ou Daphnies et leur activité est continuellement suivie.
Biomae, qui propose ses gammares encagés comme organisme sentinelle selon la norme Afnor XP T90-721, a normalisé l’an dernier la bioaccumulation de ses petites crevettes non invasives. À l’aide d’un référentiel contenant 250 micropolluants, la société est capable d’interpréter les niveaux de biodisponibilité après avoir analysé, par spectrométrie de masse, des gammares exposés directement pendant plusieurs jours dans le milieu récepteur. « Biomae propose des analyses d’écotoxicité à partir de gammares encagés et exposés pendant plusieurs jours directement au contact de l’ensemble des micropolluants présents et rejetés. Les acteurs de l’eau peuvent ainsi mesurer les possibles effets relatifs toxiques des micropolluants présents dans leur rejet qui vont possiblement interagir avec les micropolluants déjà présents dans le milieu récepteur (bioessais normalisé AFNOR depuis octobre 2020 – norme XP-T90 -722). Ces approches écotoxicologiques, sensibles et robustes, deviennent complémentaires par rapport aux analyses chimiques réalisées sur des prélèvements d’eau ponctuels », souligne Laurent Viviani.
