«?Pour la désinfection, nous suivons une logique multi barrières et adaptons le traitement aux risques locaux. Par exemple, les parasites, comme le Cryptosporidium, ne sont pas affectés par les étapes de traitement (hormis la filtration). Nous ajoutons donc une étape finale de désinfection UV, qui est efficace alors que chlore ne l’est pas?» explique Sarah Hercule-Bobroff, experte sanitaire et chef de produit micropolluants, chez Veolia.
Guerric Vrillet, directeur technique d’UV Germi, confirme la démarche. « Nous, fabricants d’appareils UV, ne sommes pas en concurrence avec la chloration mais nous inscrivons dans un système multi-barrière. Nous désinfectons aussi l’eau, mais pas de la même manière. La réglementation impose une désinfection rémanente, donc une injection de chlore. Les UV ont une action physique rapide mais sans rémanence ». Et de fait, si la chloration demande un temps de contact prolongé pour être efficace, les UV agissent en quelques secondes, y compris sur des protozoaires insensibles au chlore. « Les deux plus fréquents sont le Cryptosporidium et la Giarda intestinalis » précise Guerric Vrillet.
En France, les appareils UV utilisés en eau potable sont soumis depuis 2012 à un agrément spécifique, l’ACS-UV¹. Outre l’utilisation de matériaux compatibles avec l’alimentation humaine, ils doivent démontrer, entre autres, leur efficacité sur les protozoaires. « Nous proposons une gamme d’une dizaine d’appareils allant de 3 m³/h à 1 000 m³/h, chacun muni de son agrément » affirme Guerric Vrillet. La ville de Royan s’est ainsi dotée d’un appareil UV Germi capable de traiter 600 m³/h, en complément de son injection de chlore. « L’UV élimine les protozoaires mais permet également d’injecter moins de chlore tout en garantissant la qualité du traitement » ajoute-t-il.
¹. voir https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000026503744/2021-01-14/
