Les membranes agissent par séparation. D’un côté l’eau purifiée, de l’autre les polluants arrêtés, et donc concentrés dans un effluent. Qu’en faire??
« Dans notre cas, ces polluants ont été prélevés dans le milieu récepteur de nos rejets. Autrement dit, ils retourneront simplement à leur origine. C’est ce qui se fait actuellement à Méry sur Oise, sans aucun impact sur la rivière » avance Christophe Perrod, du Sedif. « Par précaution, nous attendons évidemment l’avis des autorités. Si on nous impose un prétraitement avant rejet, nous le ferons, c’est envisagé dans le projet » ajoute-t-il toutefois.
Anne-Cécile Valentin (Aquasource) ne partage pas cet optimisme. « Je ne pense pas que nous serons autorisés à remettre ces polluants dans le milieu naturel. On assiste globalement à une augmentation des micropolluants dans les masses d’eau. A un moment il faudra les détruire, soit par oxydation ou soit captation sur du charbon actif qu’on brûle ensuite. Je ne serais pas surprise que le traitement des rejets d’osmose inverse se fasse par ozonation ».
« Nous avons d’ores et déjà développé des filières de retraitement des concentrats » affirme pour sa part François Potier (OTV).