Dans un contexte de pression sur l’énergie, l’eau, les matières premières, les industriels affichent leur détermination à tendre vers des sites autosuffisants et à développer des modèles de partage des ressources à l’échelle des territoires.
Dans le contexte des fortes tensions sur les marchés de l’énergie, Veolia entend rendre ses services d’eau et de déchets en France autonomes en énergie avec la mise en production à horizon de 5 ans de plus de 2 térawattheures (TWh) d’énergie locale pour couvrir intégralement l'équivalent de sa consommation actuelle. Cela correspond à l’équivalent de la consommation de 430.000 foyers français.
Energie locale et renouvelable
Le projet s’inscrit dans le prolongement d’un plan d’action mondial lancé en mars par le groupe qui vise à réduire la consommation énergétique de 5% et à accroître la production d’énergie de 5% en 2 ans, soit un impact de 10%. Concrètement, il s’agira de généraliser la production de biogaz et la méthanisation des boues des stations d'épuration et de renforcer la production d’électricité à partir de déchets non recyclables sur les sites opérés par Veolia. Le groupe indique par ailleurs généraliser l’installation de panneaux photovoltaïques sur l’ensemble des unités qui le permettent et augmenter la production de biocarburants à partir d’huiles alimentaires usagées.
Matières premières bio-sourcées
De son côté, Alkern annonce déployer de nouveaux investissements prochainement sur sa cinquantaine de sites industriels répartis sur l’Hexagone. Dans le Nord de la France, notamment, le spécialiste de produits préfabriqués en béton a décidé d’accroître sa capacité de production de 25 %, qui permettront d’éviter les émissions de 1600 T de CO2/an. « Ces investissements vont également assurer le développement d’une offre de blocs utilisant des matières premières bio-sourcées pour couvrir différents besoins que cela soit en maison individuelle ou dans le collectif. Une usine située sur l’axe Seine Eure sera pour cela entièrement reconstruite au cours des prochains mois pour permettre l’émergence de ces nouvelles solutions constructives. Ce projet fait l’objet d’un investissement de la région et de l’État (projet PIA3 régionalisé) démontrant l’intérêt commun et partagé par les acteurs publics et privés de développer de nouvelles solutions locales, durables & bas carbone » se félicite Christophe Lagrange, directeur de l’Offre, qui rappelle au passage qu’avec un procédé sans cuisson, les usines Alkern fabriquent des produits ayant une faible empreinte carbone, répondant aux enjeux de la construction RE2020.
Enfin, Elydan indique investir dans une nouvelle ligne de production de canalisations pour l’eau potable ultra-moderne qui optimise de surcroît sa consommation d’énergie. « Avec un bilan carbone extrêmement bas, et aujourd’hui avec un avantage technique et économique très marqué par rapport aux solutions traditionnelles, les réseaux polyéthylène continuent à enregistrer une forte croissance, malgré un contexte de marché morose. A terme, cette nouvelle ligne nous permettra également d’intégrer encore plus fortement la fabrication de produits à base de plastiques recyclés notamment pour l’irrigation », souligne Marc-Antoine Blin, président du groupe.
Pour une meilleure qualité d’installation et une mise en œuvre rapide, le site de Saint-Etienne de Saint Geoirs a également investi dans 300 nouveaux tourets de grandes longueurs (jusqu’à près de 500m sur un seul touret).
