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La Métropole de Lille adopte un nouveau modèle économique de l’eau avec un prix d’achat progressif pour le concessionnaire

03 juin 2024 Paru dans le N°473 ( mots)
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Un contrat de distribution vient d’être signé entre la métropole européenne de Lille (MEL) et Veolia, visant à inciter le concessionnaire à diminuer la consommation de la ressource sous peine de devoir s’acquitter d’un malus financier.

Sans cette action, « nous ne pourrons plus donner de l’eau à tout le monde dans les années à venir », estime notamment Alain Bezirard, vice-président Eau et Assainissement de la métropole de Lille.

La production de l’eau sur le territoire de la métropole européenne de Lille est assurée par la régie publique Sourcéo, alors que la distribution est déléguée à Veolia à travers l’une de ses filiales Iléo, présente sur 66 communes métropolitaines.

Au terme d’une consultation de deux ans, le conseil métropolitain a voté la passation d’une délégation de service public aux modalités inédites afin d’atteindre des objectifs ambitieux : le contrat en vigueur depuis le 1er janvier 2024 prévoit une économie de 65 millions de m3 d’eau. Pour les atteindre, le nouveau modèle économique prévoit un prix d’achat progressif pour le concessionnaire.

« Au-delà des volumes maximum contractualisés avec la MEL, correspondant aux objectifs d’économies d’eau que le concessionnaire s’est engagé à atteindre, ce dernier sera soumis à un malus financier. Le prix d’achat de l’eau à la régie de production Sourcéo sera multiplié par plus de deux », précise Alain Bezirard.

Selon ce dernier, ce choix est motivé par un constat sans appel qui résulte notamment du changement climatique et du manque de pluie dans la région, qui se fait sentir de plus en plus au niveau des nappes phréatiques.

« Notre territoire a perdu 20 % du niveau des nappes (…)  Il ne pleut plus suffisamment ou pas de la bonne manière. Les hivers ne sont pas assez froids et la végétation ne ralentit pas, consommant ainsi de l’eau. Depuis sept ans, le dérèglement climatique est palpable dans le bassin Artois-Picardie. D’une superficie de 20 000 km2, soit 3,6 % du territoire national, il est le plus petit bassin métropolitain de France. Concrètement, les nappes se vident. Il n’existe plus que deux à quatre mois de recharge au lieu de six mois observés auparavant », explique-t-il.

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