Le 25 janvier 2024, les élus du SEDIF réunis à l’usine de Choisy-le-Roy (Val-de-Marne) ont de nouveau approuvé la concession à Veolia, pour la période 1er janvier 2025 – 31 décembre 2036.
La messe semble dite. Au terme d’une procédure de cinq ans, marquée par une concurrence acharnée entre Suez et Veolia, le syndicat a finalement choisi de prolonger la concession du second – une situation qui a débuté en 1923. Il a tranché entre deux offres « améliorées », soumises par Veolia et Suez après une interruption due à un bug informatique en avril 2023.
Aux termes de ce contrat d’un montant total de 4,3 milliards d’euros, Veolia s’engage, entre autres, à :
- maîtriser le tarif pour les près de 4 millions d’usagers,
- mettre en œuvre des unités d’osmose inverse basse pression (OIBP) sur les principales usines de production d’eau potable, en ligne avec la démarche « vers une eau pure, sans calcaire et sans chlore » du Sedif,
- obtenir un rendement de réseau supérieur à 98% à partir de 2028. Pour cela, plus de 10 000 capteurs de fuite seront installés sur les 8 000 kilomètres de canalisation,
- revoir le système de télérelève,
- accroître les investissements pour le maintien en état du patrimoine (usines, réseau, stations de pompage, réservoirs…).
Suez, débouté de son recours par le Tribunal administratif de Paris le 29 novembre 2023, suite au bug d’avril 2023, s’est pourvu en cassation auprès du Conseil d’Etat. Le Sedif ne signera effectivement le contrat de concession que lorsque ce dernier aura rendu son avis, ce qui devrait intervenir très rapidement.