La reconstruction des réservoirs et de la station de pompage de Bruyères-de-Sèvres s’inscrit dans le cadre du renforcement de la sécurisation de l’alimentation en eau potable et de la politique de modernisation des ouvrages engagée dès 2016 par le SEDIF.
Avec un investissement de près de 10 millions d’euros, la reconstruction des réservoirs et de la station de pompage de Bruyères-de-Sèvres, datant respectivement de 1890 et 1959, permet d’alimenter en eau potable 38 500 habitants sur les communes de Sèvres, Meudon et Chaville (Hauts-de-Seine), Vélizy-Villacoublay et Viroflay (Yvelines). Les ouvrages existants, aujourd’hui démolis, comprenaient deux réservoirs semi-enterrés R1 et R2 de 800 mètres cube chacun, faisant partie des ouvrages les plus anciens du syndicat. Sur ce site était aussi présent une station de pompage équipée de deux pompes abritées dans un bâtiment exigu construite en 1959.
Capacité de stockage en eau potable doublée
En quatre ans, le site a été totalement transformé dans le respect de la politique Haute Qualité Environnementale du SEDIF et de ses exigences en termes de développement durable centrées autour de deux axes principaux : la construction durable des ouvrages et la réduction des consommations énergétiques.
Conduit par le cabinet d’architecture Michel Rémon & associés, il consiste en un ouvrage unique habillé de 540 lames en acier Corten inclinées et vrillées sur elles-mêmes.
« Grâce à un phasage des travaux astucieux, les nouveaux ouvrages ont pris place au droit des anciennes installations. Tel un nuage, la forme compacte est composée de plusieurs cylindres enchevêtrés qui loge dans un même ensemble une nouvelle station de pompage et deux nouveaux réservoirs semi-enterrés R3 et R4 d’une capacité unitaire de 2000 mètres cube, soit 4000 mètres cube au total, alimentés par la station distincte de Sèvres située en partie basse de la commune, elle-même desservie par l’usine de production de Choisy-le-Roi », détaille Solène Thiriet, chargée d’opérations au SEDIF lors de l'inauguration.
Pilotés en mode automatique, ces réservoirs R3 et R4 sont raccordés sur le réseau de seconde élévation, alimentant 35000 habitants des communes de Sèvres, Viroflay, Chaville et Vélizy-Villacoublay.
Station de pompage fonctionnant en surpression
La seconde unité fonctionnelle du site est la station de pompage qui est alimentée directement par les nouveaux réservoirs, et couvre une large place de débit comprise entre 5m3/h et 160m3/h en fonction de la demande et des événements. Cette station dimensionnée à l’échelle du quartier alimente par surpression 3500 habitants des communes de Sèvres et de Meudon. « En cas de défaillance des réservoirs et ou de la station de pompage, une solution de secours existe via un réseau de seconde élévation alimenté par la station d’Antony qui permet d’assurer les mêmes fonctionnalités que les réservoirs et que la station, en desservant en eau potable 38500 habitants ».
La station de pompage a été conçue de façon optimisée, fonctionnelle et compacte favorisant les conditions d’exploitation de maintenance et d’entretien. Le bâtiment sur plusieurs niveaux reçoit au sous-sol l’ensemble des conduites d’alimentation et équipements hydrauliques de la station parmi lesquels les 4 groupes de pompage à variation de vitesse de la gamme UPA de KSB permettant d’allier les objectifs de performance, d’économie et de maîtrise de l’énergie recherchés. « Les pompes UPA de KSB sont des pompes immergées pouvant être installées aussi bien dans un forage ou à l’horizontal dans un fourreau que l’on appelle une jupe de surpression. Pour cette installation les 4 jupes ont été installées entre les collecteurs d’aspiration et de refoulement de la station de pompage. Les avantages principaux de ce type d’installation sont l’absence de nuisances sonores par rapport à des groupes de pompage traditionnel et surtout des contraintes d’exploitation minimisées. Les hydrauliques KSB à haut rendement couplées au moteur parfaitement adaptés au fonctionnement en variation de vitesse font de ces groupes de pompage une solution peu gourmande électriquement et permettant de fonctionner sur une grande plage de fonctionnement », détaille Arnaud Couty, responsable de secteur Marché Eau chez KSB.
Au rez-de-chaussée de la station, l’ensemble des fonctions support tels que les équipements électriques et d’automatisme nécessaires au fonctionnement des installations et la télétransmission des informations de contrôle, se situe dans des locaux distincts. Les ouvrages du site ont un fonctionnement entièrement automatisé et sont pilotés à distance par le système de supervision de l’usine de production d’eau potable de Choisy-le-Roi.
Toutes les mesures de sureté spécifiques aux ouvrages du SEDIF ont été déployées : mise en place de protections passives via les différentes clôtures et serrureries du site ainsi que via des protections actives, différentes caméras anti-intrusion et des contrôles d’accès.
Soulignons que l’intégration environnementale de l’ouvrage a été
particulièrement soignée au travers d’un réaménagement paysager constitué
de 47 nouveaux arbres, arbustes et plantes tapissantes. Le bâtiment
accueille sur son toit une clairière végétalisée.