Your browser does not support JavaScript!

Entreprises

Vers une nouvelle méthode normée d’analyse des sites et sols pollués

06 février 2024 Paru dans le N°469 ( mots)
© Wessling France

WESSLING France s'associe à l'Ecole d’ingénieurs de Junia (Lille) pour porter à la norme ISO une méthode d’analyse des métaux plus simple, rapide et économique que le test normalisé actuel.

Le projet Bioac'ERS, lancé en 2021 et soutenu par l’Ademe, vise à mieux évaluer l’exposition des populations - et in fine le risque sanitaire - aux polluants métalliques présents dans les sols, en prenant en compte leur biodisponibilité par la mesure de la bioaccessibilité. C’est dans ce cadre que Wessling France et l’Ecole d’ingénieurs de Junia veulent porter à la norme ISO une méthode d’analyse plus simple, plus rapide et plus économique que le test in vitro UBM (Unified Bioaccessibility Method, ISO 17924) déjà pratiqué par les laboratoires. Baptisée HCl (pour acide chlorhydrique), elle repose sur une simulation simplifiée du comportement de l’estomac humain (un milieu très acide). Alors que le test UBM exige 3 jours pour analyser une série de 10 échantillons, le test HCl permet de réaliser jusqu’à 7 séries de 7 échantillons par jour.

Junia et WESSLING France collaborent avec 9 autres laboratoires internationaux pour normaliser cette méthode, visant dans une première étape les métaux les plus couramment présents dans les sites pollués : l’arsenic, le plomb et le cadmium. « Toutes les analyses se font dans notre laboratoire de Saint-Quentin-Fallavier, en Isère. Pour la normalisation du test HCl, nous avons centralisé les analyses de plus de 500 extraits. Ces échantillons nous ont été envoyés par les 10 autres laboratoires internationaux”, explique Stéphane Fievet, Responsable R&D chez WESSLING France. « La finalité n’est pas de remplacer le test UBM mais de donner une première prédiction afin de recommander ou non le test UBM par la suite, sur un nombre d’échantillons plus restreints”, précise Aurélie Pelfrêne, enseignante chercheure à Junia et pilote du projet Bioac’ERS.

Wessling a achevé ses analyses en janvier avec l’objectif de valider la méthode HCl au travers de ces essais inter-laboratoires. « Nous devrons rendre en mai à l’Organisation Internationale de Normalisation une version rédigée de la norme incluant les résultats des essais. À terme, au regard des résultats obtenus dans le cadre du projet Bioac’ERS, nous souhaitons pouvoir réviser le test HCl et cette norme avec d’autres métaux tels que le chrome, le nickel et l’antimoine », conclut Aurélie Pelfrêne.

Entreprises liées
Contenus liés