Il est reconnu que la montée d’une boue à une température suffisante (180 à 200°C) conduit à une transformation irréversible de sa structure physique, permettant ainsi sa filtration sans apport de réactif.
S’appuyant sur l’expérience acquise avec l’installation de traitement des boues de Seine Aval (Achères) qu’il a construite, Suez a réinvesti ce sujet pour développer Dehydris™ Ultra, un procédé d’ultra-déshydratation, beaucoup plus sobre en énergie que le système Porteous fonctionnant depuis 40 ans au SIAAP. Il combine deux technologies reconnues : le conditionnement hydrothermal et la filtration. La première étape transforme les boues en un liquide concentré en carbone grâce à la réaction de carbonisation hydrothermale. Ensuite, la filtration poussée sur presse à piston Bucher permet d’obtenir un « biochar » hygiénisé à 65% de siccité sans ajout de produit chimique et facile à stocker (aspect de terreau dense).
Ce concentré en carbone possède une structure poreuse retenant l’eau et les nutriments, ce qui facilite sa valorisation en structurant de sols. Les températures élevées permettent une hygiénisation complète (destruction des bactéries, virus et parasites) pour une valorisation agricole contrôlée. Le pouvoir calorifique du biochar est élevé, équivalent à celui des déchets ménagers, rendant aussi sa valorisation énergétique aisée. Ce multi-usage est un élément de sécurité appréciable pour les producteurs de boues soumis à des contrôles à juste titre renforcés.
