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Soigner les rendements en optimisant le prétraitement des intrants des méthanisations agricoles et territoriales

29 mai 2020 Paru dans le N°432 à la page 99 Dans le dossier : Méthanisation des eaux usées et des boues : état des lieux ( mots)
Tirer le meilleur parti du potentiel méthanogène des intrants des méthanisations agricoles et territoriales implique d’optimiser les opérations de préparation et d’incorporation. Or, la gestion des intrants fait actuellement partie des principales difficultés rencontrées par les unités de méthanisation dans le cadre de leur fonctionnement (cf. EIN n° 408). Elle consiste à assurer et sécuriser l’alimentation de l’installation aussi bien en quantité qu’en qualité, puis à prévoir des alternatives pour éviter toute rupture d’approvisionnement. Dans son principe, un méthaniseur fonctionne comme une panse de vache : la nourriture est broyée avant d’être avalée et digérée dans l’estomac. Elle est liquéfiée et brassée avant d’aboutir à un résidu et à un gaz.
Préparer la matière avant son introduction en méthanisation est donc un point clé de la conception de l’unité pour son bon fonctionnement et la réussite globale du projet. Les trémies démêleuses, bols mélangeurs, tapis à rebond et convoyeurs divers, les systèmes de broyage en phase sèche ou en phase liquide, les préfosses et systèmes de pièges à cailloux sont autant de possibilités à assembler pour répondre au besoin particulier de chaque unité. Selon la technique retenue, les intrants sont broyés en fines particules pour faciliter la réaction biologique (filière continue) ou malaxés pour obtenir un intrant homogène (filière discontinue). Les broyeurs, hacheurs et autres dilacérateurs tels que le RotaCut® de Vogelsang, le Unihacker® de Börger ou le M-Ovas® de Netzsch permettent de hacher menu une grande diversité d’intrants avant incorporation dans le digesteur. Chez Weltec, le MultiMix® sépare les corps étrangers et broie les matières fibreuses ou collantes telles que l’ensilage d’herbes, les fientes de volaille, les vinasses, les résidus de légumes et d’alimentation lors de l’incorporation des substrats. Ces équipements permettent de faire face à une grande diversité d’intrants et ainsi d’exploiter au mieux leur potentiel méthanogène.
Mais les avantages d’un prétraitement optimisé ne s’arrêtent pas au broyage. Le mélange et l’homogénéisation sont tout aussi essentiels. Le système de mélange GasMix® de Landia distribué par Atlantique Industrie contribue à augmenter la production de méthane par agitation et dilacération des particules en suspension. L’unité de broyage PreMix® de Vogelsang sépare successivement les substances hétérogènes puis les homogénéise pour alimenter le digesteur et permettre une méthanisation efficace et rapide. A noter que la norme impose dans certains cas une hygiénisation des matières à 70º pendant une heure et une réduction des particules à 12 mm. Pour répondre à ces exigences, Landia a mis au point une unité d’hygiénisation, le Bio®Chop qui permet d’hygiéniser certains sous-produits animaux pour les incorporer au méthaniseur. Au-delà de cette hygiénisation, L’unité permet aussi le broyage et l’homogénéisation du mélange.
Le coût d’une bonne préparation est rapidement absorbé par les gains obtenus en exploitation. « Une bonne préparation des matières permet d’augmenter les rendements de 5 à 15 % », explique-t-on chez Atlantique Industrie.
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